(Le blues de la vache folle)
Pour faire son beurre, chaque matin
Y m’tape les fesses, y m’ p’lotte les seins
J’donne tout mon lait à c’vieux fermier
Mais y n’ma jamais embrassé
Dix ans de tôle sous un hangar
Gavés de farine, dans le noir
Les vaches sont les prisonniers ;
Oui parfois les tôles ont du lait
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REFRAIN
Vache de Blues et Blues de vache
Ils nous font bouffer nos carcasses
Qui sont les bêtes, qui sont les hommes ?
Quelle est l’espèce la plus folle ?
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La vieille noireaude nous l’disait bien
C’était l’paradis autrefoin
On allait paître sur les talus
C’est fini, on ne paîtra plus
On les avait prévenu pourtant
Par nos beuglements alarmants
Ils font les sourds en ignorant
L’ principe des vaches communiquant
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REFRAIN
Vache de Blues et Blues de vache
Ils nous font bouffer nos carcasses
Qui sont les bêtes, qui sont les hommes ?
Quelle est l’espèce la plus folle ?
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Y’a la blanchette qui va pas bien
Voilà qu’à s’prend pour un lapin
Les chasseurs guettent, cachons-là bien
On risque toutes du plomb demain
Comme vous, dans les wagons plombés
On ira s’faire incinérer
Et vous regardrez passer les vaches
Pendant qu’Ducon nous décarcasse
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REFRAIN
Vache de Blues et Blues de vache
Ils nous font bouffer nos carcasses
Qui sont les bêtes, qui sont les hommes ?
Quelle est l’espèce la plus folle ?
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